J'ai aimé être votre vivant, ce corps parlant.
Et cette onde douceur musicale, et vos visages en même temps.
Vos traits sur le grain, vos mains guident fusain, mine, matière vivante et vibrante. Vibration d'un présent.
Je me sens respectée comme jamais, respirant jusqu'au bout des pieds, émue de ce rêve éveillé.
Une réalité où je suis honorée, le temps pourrai ne jamais s'arrêter.
Je ne suis même pas touchée. Vous dessinez mes contours pour mieux que je lie mes pourtours.
Pas de précipitation, je suis protégée, comme dans une bulle de votre papier, comme une expression d'un imaginaire qu'on ne peut toucher, comme une impression sur vos cahiers.
Moi avec vous, moi avec moi, nous reliés, tissant la trame d'un papier, appartenant bientôt au passé.
Furtif passage et pourtant si guérisseur, me donne la grâce et sème les graines de ma valeur.
Éloge d'une grandeur.
Vaporeux, calfeutré, danse le grenier protégé.
Jusqu'à l'aube, onde de mes mouvements, écho de vos bruissements.
Remerciements pour une expression qui ne peut exister, sans le regard de vos êtres passionnés.